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On ne cherche pas toujours à être compris quand on écrit, mais, plus certainement, à ne pas l'être...
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On ne cherche pas toujours à être compris quand on écrit, mais, plus certainement, à ne pas l'être...

VIP-Blog de pomdapi-copyright
  • 38 articles publiés
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  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 23/08/2007 19:57
    Modifié : 08/07/2008 22:13

    Fille (19 ans)
    Origine : Rennes
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    [ nouvelles ] [ divers ] [ commited ] [ moidabord ] [ amour ] [ galerie photo ] [ diary ]

     

    chirurgie faciale

    23/08/2007 21:05



    On m’a volé mon masque

    Mon masque d’enfant

    Ce masque doux et rêveur, ce masque blanc

    On l’a déchiré avec méfiance

    Ôté morceau après morceau

    On m’a arraché mes grands yeux d’insouciance

    On a emporté loin ce visage pourceau

    On m’a volé mon masque de chérubin joufflu

    On m’a enlevé ma douce crédulité, ma naïveté candide

    Mes questions farfelues, mes désirs insipides

    On a emporté mes rêves et mes charmantes humeurs

    Mes moues boudeuses ou séductrices

    De fillette gâtée, de petite fille en fleur

    On a volé le feu de mes pommettes roses

    Qui rougissaient de honte ou face à de belles choses

    On a volé mes colères, mes larmoiements factices

    On a pris ma gentille jalousie, mes envies, mes caprices

    Mes faux airs de dégoût

    On a livré mon visage à sa réalité

    Calciné à la lumière de ce qui rend fou

    On m’a défiguré doucement par lambeaux

    On m’a enlevé mon masque

    Laissé la peau à vif

    Une peau nue et brûlante,

    Embrasée de souffrance

    Sous le tiède masque de l’enfance

    Bouillonnait un masque rongé d’ingratitude

    Un masque de cratères, de haine, de turpitudes

    Libéré de sa sale candeur, mon visage est violence

    Il entraîne mon corps dans sa désespérance

    Il s’ébat, se déchaîne mais il est ridicule

    Il crie la gueule ouverte, il sue de tous ces pores

    Lance des regards haineux de ses yeux noirs qui hurlent

    Qui hurlent leur détresse, qui hurlent à la mort

    Outré par l’injustice d’être si repoussant

    Mon visage crie vengeance

    En attendant il hait comme une redevance

    Il hait tant qu’il le peut, déteste ses parents

    Il hait le monde entier, se déteste lui-même

    Il est si rancunier qu’il se blesse, se saigne

    A force il se détruit, il faudrait qu’il arrête

    Envieux du beau il guette

    Il cherche un nouveau masque

    Un à qui ressembler

    Il observe, il envie, ne sait trop quoi penser

    Vos masques ont si ternes

    Tant de masques tristes et gris que la fatigue cerne

    Tant de masque d’absence

    D’yeux perdus et hagards empli d’inappétence

    Mais mon visage traque

    Il recherche la perle d’entre tous les beaux masques

    Il les mime puis il forge, il dessine ses traits

    Quelle pénible entreprise

    Rafistoler ainsi comme l’étoffe qu’on reprise

    Mon masque se tord

    Sans cesse insatisfait il rugit, mord

    Il arbore des courbes difformes

    Se plaît à adopter de nouvelles figures

    C’est absurde, assez, qu’il dorme

    Et mon visage rêve d’aventures

    Il s’imagine plus vrai, plus pur

    Dans ses rêves il apprend la vie

    Une vie douce, une vie simple

    D’injustices, de contraintes

    Une vie pleine et riche et l’on peint au hasard

    Un coup blanc, un coup noir

    Dans ses rêves il apprend que la vie c’est l’espoir

    Il s’éveille un peu engourdi

    Il s’étire et grimace

    Accablé de guerre lasse

    Il semble s’être apaisé

    Il aiguise peu à peu ce nez

    Autrefois si grossier qui ne sentait plus rien

    Ni plus aucune saveur, ni plus aucun parfum

    Il écarquille ses yeux jadis si pleins de haine

    Mon visage s’illumine d’une patience sereine

    Mais dès qu’il se regarde, mon visage pâlit

    Quel est-il désormais ?

    Quel est ce nouveau masque

    Que d’autres ont inspiré ?

    Prudemment il se découvre, s’ausculte,

    Arrange ce masque à sa manière, le sculpte

    Lui applique des humeurs, et puis des états d’âme

    Mon visage me sourit, le masque tombe, se fane.

    Une dernière fantaisie :

    Voilà que mon visage s’essaie aux sentiments

    Le bonheur lui va à ravir.

     







     


     

    la mer,... qu'on voit danser...

    23/08/2007 20:59



    Il y a des silences sous l’écume

    Des mots étouffés sous les vagues

    Mais elles murmurent, ronflent toujours

    Et n’écoute pas gémir les larmes

    Des lames de fond quand elles se coupent

    Quand elles se blessent sur les rochers

    La mer s’en fout elle continue

    Elle va et vient elle se marre

    Elle se fout qu’on l’aime qu’on la tue

    De jets de pierres dans les vagues

    La marée quand elle se retire

    Voudrait qu’on aille la chercher

    Qu’on aille cueillir quelques étoiles

    Et rester là sur un rocher

    Attendre se coucher le soleil

    Et puis se laisser emporter

    Les mouettes rieuses éclatent de rire

    Et fendent la mer vert bouteille

    Elles strient le ciel de leurs cris

    Leurs cris qui percent les nuages

    Tandis que les fous de bassants

    Lancent des défis aux goélettes

    Dans le vent sourd ils se débattent

    Se précipitent sur les falaises

    Pour les rougir de leur ailes blanches

    Il y a des silences sous le sable

    Des symphonies pour les plagistes

    Qu’on écoute dans les coquillages

    Et qu’aiguisent les lames des couteaux

    La nuit il y ce fuseau blanc

    C’tourniquet qui valse sur deux temps

    Des phares muets qui parlent en morse

    Et qui braillent pour les aveugles

    Certains ont pas vu beugler l’phare

    Ou entendu luire son halo

    Alors ya le bruit qu’font les noyés

    Dans les faits divers, aux infos

    Puis les silences des mouchoirs

    Qui mouchent les airs de points blancs

    Et s’étranglent dans les poings moites

    Des mains qui couvrent les visages

    En essuie les pleurs et les craintes

    Il y a des silences qu’on arrache comme

    Les langues de bois des matelots

    Comme les dents en or des pirates

    Qu’on jette en pâture aux sirènes

    Ou qu’on garde comme un trésor

    Ces silences qu’on arrache à l’oreille

    Pour entendre la mer hurler

     





     


     

    tous des pigeons

    23/08/2007 20:54



    l'asphalte revêt des sparadraps

    c'est peut être que la route fait mal

    et on tombe tous dans l'panneau

    on croit que marcher mène plus loin

    la terre est juste un labyrinthe

    où c'lui qui avance tourne en rond

    il y a des sages assis par terre

    qui regardent tourner ce manège

    tentent de le ralentir un peu

    à coup d’ regards

    à coup de mots avec des fautes sur des cartons

    à tire d'ailes dans leur couvertures

    il y a ces erres de la basse cour

    et des rapaces qui strient l’azur

    qui fondent sur les carcasses des faibles

    qui fondent des masses d’or en barres

    et qui se marrent sur leurs lingots

    il y a ces mages haut dans le ciel

    qui derrière leurs fenêtres en fer

    voient plus le ciel et les oiseaux

    et comme l'argent est volatile

    alors ils sautent dans les airs

    faut croire qu'c'était que des pigeons

    et si le feu s'met à saigner

    c'est qu'il est temps de faire un pause

    penser une seconde aux martyrs

    devant les passagers cloutés

    remettre le rétroviseur

    le temps d'un regard pour un nuage

    une cicatrice blanche dans le ciel

    c'est que quelqu'un pense à moi

    voir s'écraser une hirondelle

    sur le plexiglas du par brise

    les autres sont parties pour l'Afrique

    les pauvres je pense qu'elles se doutent pas

    qu'au loin là bas y a pas de route

    pas de pansement pour le bitume

    qu' ya qu' d' la caillasse et d'la terre morte

    qu' leur labyrinthe a que quatre murs

    qu’ le moindre sens est interdit

    les pauvres elles doivent pas se douter

    que là-bas ils ont pas d’ poulets

    pour mettre de l’ordre dans la basse cour

    qu’ils ont que des aigles royaux

    pour dorer l’ rouge des bataillons

    ceux qui massacrent les oisillons

    ya bien des sages assis par terre

    qui restent à compter les vautours

    mais les mages dans leur stratosphère

    tirent les hirondelles au sniper

    et envoient des armes au Darfour





     


     

    le prince héritier

    23/08/2007 20:52



    Un prince charmant lui a laissé un héritier

    Un héritier sans trône, un monarque avorté

    Mais l’amant est parti

    Laissant à la princesse ce petit corps flétri

    Ce suzerain bâtard fruit d’une histoire douteuse

    Etait né dans la honte d’une mère malheureuse

    Le prince l’avait conquise dans une grande cité

    Dans un royaume en crise fait de béton armé

    Le fourbe l’avait séduite au pied d’une grande tour

    Dans une cage d’escalier où l’on traîne aux beaux jours

    Le belâtre s'évertue à lui conter fleurette

    Le jeune fille n'en fait rien, demande qu'il arrête

    Mais face à son refus, notre tyran s’obstine

    La belle ignore son but, mais déjà le devine

    Elle fuit la forteresse, le satyre à ses trousses

    Elle hurle sa détresse tandis que lui la course

    Et quand il la saisit en gibier de potence

    Le rustre ne faillit pas devant tant d’innocence

    Il tire son épée et d’un coup la pourfend

    Ça y est le mal est fait, elle porte son enfant

    Et la princesse pleure au milieu des poubelles

    Le prince était marié et beaucoup plus vieux qu’elle

     

     





     


     

    - Dis, pourquoi Papa il appelle Maman: "maman"?.... - C'est parce-qu'il l'appelle plus chérie.

    23/08/2007 20:47



    Digestion difficile


    Un mot qui ne passe pas

    Une phrase restée coincée au creux de l'estomac

    Problème d'élocution

    Je n'sais plus quoi répondre

    A ce jeune corps dressé de toute son insolence

    Qui reste sans mot dire et puis soudain s'élance

    C'est l'heure du dîner on est là tous les deux,

    C'est la fin d'la journée

    Et je me retrouve face, face à ces yeux mi-clôts

    Rougis par la télé et les jeux vidéos

    Devant moi ce grand gars avale bruyamment

    Un plat d'haricots verts et de poisson pané

    Il m'appelle plus "Papa", ça devait arriver

    Maintenant il me regarde de son air indolent

    Regarde la chaise vide où s'asseyait "Maman"

    "Tu l'as laissée partir, Papa t'es un raté,

    T'es un gros con macho qu'est même pas bien rasé"

    Digestion difficile

    Je reste là sans voix

    C'est dur à avaler quand c'est dit comme ça

    Après tant de silence, après tout ces non-dits

    "Papa t'es un raté, Papa t'es un pourri,

    Papa bien fait pour toi, bien fait! Elle est partie..."

     

     

    Je suis partie en coup de vent

    Sans mot dire, pas une lettre

    Je suis partie en pleurant

    Je m'disais: "j'reviendrai pt'être"

    Je voulais qu'il me coure après

    Je voulais qu'il m'attrape au vol

    Qu'il crie mon nom dans l'escalier

    Qu'il hurle "Je t'aime" à la volée

    Je suis partie sans le vouloir

    J'voulais qu'on m'attende quelque part

    Pour me prouver qu'c'était pas mort

    Et que l'amour existe encore

    Mais il n'a pas donné de nouvelles

    J'm'en suis voulu d'm'être fait la belle

    Puis j'm’en suis dit j'qu'avais bien fait

    Que de se mentir ça tuait

    Maintenant je regarde la photo

    De mon fils, ce grand ado

    Mon pov'fiston, qu'il m'en veuille pas

    Mais il voulait tant être Papa

    Je me disais qu'en étant mère

    Il m'aimerait la vie entière

    Mon prince charmant est mort maintenant

    Qu'il se raccroche à son enfant

    J'ai pensé qu'en étant Papa

    Alors il ne m'oublierait pas

    Mais c'est fini, je n'sens plus rien

    Que son linge sale au pied du bain

    "Jusqu'à c'que la mort vous sépare..."

    L'amour tue bien, et moi je pars

     

     

    Ca m'a pris comme ça à table

    Sans y penser au préalable

    On disait rien comme de coutume

    Ravalant toute notre amertume

    Mais là j'ai pensé à Maman

    A ses deux grands yeux languissants

    Qui l'aimaient tant cet imbécile

    Ce con fini gourd comme une quille

    De voir Maman me brisait l'coeur

    Elle qui voulait que son bonheur

    Qui s'est si peu occupée de moi

    Qui n'a jamais aimé qu'Papa

    Ma petite Maman si gentille

    Ce connard il voulait une fille

    T'avais un coeur trop grand pour lui

    Pour ce raté, pour ce pourri

    "Papa bien fait: elle est partie"





     


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