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On ne cherche pas toujours à être compris quand on écrit, mais, plus certainement, à ne pas l'être...
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On ne cherche pas toujours à être compris quand on écrit, mais, plus certainement, à ne pas l'être...

VIP-Blog de pomdapi-copyright
  • 7 articles publiés dans cette catégorie
  • 12 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 23/08/2007 19:57
    Modifié : 08/07/2008 22:13

    Fille (19 ans)
    Origine : Rennes
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    sabotage sur la voie ferrée

    23/08/2007 20:21



    C’était un jour comme ça

    J’étais perdue dans mes pensées

    M’disant à quoi ça sert la vie

    Et puis c’est arrivé

    Ce vide ce doute qui m’a pris

    Dans mes pensées j’me suis perdue

    J’ai plus retrouvé le fil

    Soudain j’ai froid je m’sens nue

    Larguée et un peu débile

    Au fond d’mon lit il faisait chaud

    J’étais sûr de moi, peut-être trop

    Parce qu’là je suis plus sûre de rien

    De moi, des autres, du destin

    Pourtant j’étais sûre de mon dû

    De tout c’qui me revenait de droit

    Et qui maintenant semble perdu

    Ces rêves ces choses qu’était rien qu’à moi

    Ce jour là on m’a dit qu’on a rien sans rien 

    Qu’la fourmi m’donnerait pas d’coup main

    Qu’un jour ou l’autre la cigale

    Finit sur l’trottoir rue Pigalle

    Alors j’ai du faire mes bagages

    Apprendre la vie et ses rouages

    J’ai du apprendre à espérer

    A attendre, à désirer

    J’ai du apprendre à dire merci

    Voire qu’j’étais pas seule ici bas

    A faire attention à autrui

    Et arrêter d’penser qu’à moi

    Ca devait être ce jour là

    Je suis tombée de mon nuage

    Comme un piaf se prend une bagnole

    Je m’suis relevée un peu sonnée

    Autour de moi tant de visages

    Comme quand on boit trop d’alcool

    Tant de figures alambiquées

    Je prends part à cette farandole

    Mais je titube, je perds pieds

    Dans ma bulle, dans mon cocon

    J’voyais bien qu’ça tournait pas rond

    Y’ avait un flou dans l’atmosphère

    Le flou des autres et leurs lubies

    Qui pensent tenir la terre entière

    Une planète bleue ronde et flétrie

    Où les fleurs poussent dans l’asphalte

    Et où le feu brûle aux carrefours

    Où quand les gens marquent une halte

    Ils font finalement demi-tour

    Les pigeons toussent et les chiens boitent

    Les gens se coursent et puis se battent

    Certains attendent les yeux en l’air

    Eux qui s’en foutent que le temps passent

    Qui se plantent le nez par terre

    Regardent défiler des godasses

    C’était un jour pareil

    Où je savais plus l’heure

    J’avais perdu la tête et égaré mon cœur

    Alors je erre je marche, je sautille au hasard

    Comme Noé sur son arche j’veux larguer les amarres

    Partir refaire le monde : vous verrez ce s’ra bien

    Parce qu’ici tout est gris

    La pluie, les murs, les hommes

    Parce qu’ici on s’ennuie

    Qu’c’était mieux à Sodome

    Ici, les oiseaux font de l’asthme

    Les hirondelles sont en sang

    Alors je fais des cataplasmes

    Pour que revienne les printemps

    Et que reviennent les jonquilles

    C’est que les frêles volatiles

    Lors des migrations hivernales

    Ont vu les carnages de l’Afrique

    Leurs déserts de scandales

    Où explosent des bombes atomiques

    Les uns contre les autres, les hommes se font la guerre

    Les uns après les autres, ils enterrent des frères

    Et l’idée de vengeance les rend plus intrépides

    Ils amassent des armes et font des génocides

    Les hommes sont vraiment fous

    Ils ne pensent qu’à leurs sous

    Qui brillent comme des étoiles autour de leur astre

    Cet argent les aveugle et voilà le désastre

    Leur astre lumineux c’est la télévision

    Moi le soleil me brûle, m’aveugle de ses rayons

    Moi quand la nuit m’apaise, qu’enfin je dors et rêve

    Les autres s’agitent, baisent, ils se saoulent et en crèvent

    Ah la terre est si belle qu’on en tombe amoureux

    Comme on tombe on se blesse et ça nous rend peureux

    On ne prend plus de risque, on évite les heurts

    On prend des antistress, on oublie not’ malheur

    On va voir notre psy pour se remonter, l’moral

    Puisqu’elle est belle la vie et qu’tout va pas si mal

    Et que la vie est belle, c’est ça oui

    C’était un jour, comme ça

    Je pensais pas vraiment

    J’attendais sur le quai le regard droit devant

    Les yeux un peu brouillés je regarde les gens

    Quand me viens cette idée

    Autour la pluie tombe

    Je vois qu’arrive le train

    Vous laisser à vos bombes

    Vous qui manquez de rien

    C’est là que je déraille et que passe le train

     





     


     

    la fille noire

    23/08/2007 20:15



    Dans sa tête c’est la nuit
    Tout est morne sombre et gris
    Il bruine, il pleut, il neige
    Il fait froid dans ses rêves
    Il y a ce gros cumulus noir
    Qui vient ternir ses yeux hagards
    Dans sa tête tout se bouscule
    Comme sur un cheval à bascule
    Elle se souvient d’elle petite 
    Et un instant ses yeux crépitent
    Puis de nouveau c’est le brouillard
    Elle avance sans plus savoir
    Où elle va, ce qu’elle fait, ce qu’elle veut
    Elle se cogne, elle crie tant qu’elle peut
    Pour qu’on l’entende et qu’on l’attende
    Elle crie qu’elle veut qu’on la pende
    Comme une menace ou un défi
    Parce que dans son cœur tout pourrit
    Dans sa tête elle se sent perdue
    Perdue, seule, seule et sans but
    Elle veut savoir où elle en est
    Ce qui l’attend, qui elle est
    Regardez donc ses yeux sans vie
    D’avoir trop vu, pas assez ri
    Ces yeux qui en cherchent d’autres
    Qui sait si se sont les vôtres
    Car elle est partout cette grande fille
    Si fière si noire et si fragile
    Elle qui ne pense plus qu’à partir
    S’arrêter là et puis mourir
    Elle qui ne pense qu’à s’en aller
    De grâce ! qu’on aille la chercher
    Qu’on lui dise qu’elle en vaut la peine
    Parce qu’en attendant…elle se saigne
    Dites lui combien c’est beau la vie
    Et qu’elle est belle quand elle sourit
    Dites lui que ivre ça s’apprend
    Comme…de se brosser les dents
    C’est juste une habitude à prendre
    Et c’est bien moins dur que de se pendre
    Bon parfois…c’est chiant…c’est vrai
    Mais si on s’y tient ça paie
    Alors dites lui bien... dites lui qu’elle est belle quand elle vit
    Même quand elle pleure, même quand elle crie !
     
    

     

     
    

     

     
    

     

     
    

     

     
    

     

     
    

     





     


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