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On ne cherche pas toujours à être compris quand on écrit, mais, plus certainement, à ne pas l'être...
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Catégorie : commited

On ne cherche pas toujours à être compris quand on écrit, mais, plus certainement, à ne pas l'être...
VIP-Blog de pomdapi-copyright
  • 5 articles publiés dans cette catégorie
  • 12 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 23/08/2007 19:57
    Modifié : 08/07/2008 22:13

    Fille (19 ans)
    Origine : Rennes
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    tous des pigeons

    23/08/2007 20:54



    l'asphalte revêt des sparadraps

    c'est peut être que la route fait mal

    et on tombe tous dans l'panneau

    on croit que marcher mène plus loin

    la terre est juste un labyrinthe

    où c'lui qui avance tourne en rond

    il y a des sages assis par terre

    qui regardent tourner ce manège

    tentent de le ralentir un peu

    à coup d’ regards

    à coup de mots avec des fautes sur des cartons

    à tire d'ailes dans leur couvertures

    il y a ces erres de la basse cour

    et des rapaces qui strient l’azur

    qui fondent sur les carcasses des faibles

    qui fondent des masses d’or en barres

    et qui se marrent sur leurs lingots

    il y a ces mages haut dans le ciel

    qui derrière leurs fenêtres en fer

    voient plus le ciel et les oiseaux

    et comme l'argent est volatile

    alors ils sautent dans les airs

    faut croire qu'c'était que des pigeons

    et si le feu s'met à saigner

    c'est qu'il est temps de faire un pause

    penser une seconde aux martyrs

    devant les passagers cloutés

    remettre le rétroviseur

    le temps d'un regard pour un nuage

    une cicatrice blanche dans le ciel

    c'est que quelqu'un pense à moi

    voir s'écraser une hirondelle

    sur le plexiglas du par brise

    les autres sont parties pour l'Afrique

    les pauvres je pense qu'elles se doutent pas

    qu'au loin là bas y a pas de route

    pas de pansement pour le bitume

    qu' ya qu' d' la caillasse et d'la terre morte

    qu' leur labyrinthe a que quatre murs

    qu’ le moindre sens est interdit

    les pauvres elles doivent pas se douter

    que là-bas ils ont pas d’ poulets

    pour mettre de l’ordre dans la basse cour

    qu’ils ont que des aigles royaux

    pour dorer l’ rouge des bataillons

    ceux qui massacrent les oisillons

    ya bien des sages assis par terre

    qui restent à compter les vautours

    mais les mages dans leur stratosphère

    tirent les hirondelles au sniper

    et envoient des armes au Darfour





     


     

    le prince héritier

    23/08/2007 20:52



    Un prince charmant lui a laissé un héritier

    Un héritier sans trône, un monarque avorté

    Mais l’amant est parti

    Laissant à la princesse ce petit corps flétri

    Ce suzerain bâtard fruit d’une histoire douteuse

    Etait né dans la honte d’une mère malheureuse

    Le prince l’avait conquise dans une grande cité

    Dans un royaume en crise fait de béton armé

    Le fourbe l’avait séduite au pied d’une grande tour

    Dans une cage d’escalier où l’on traîne aux beaux jours

    Le belâtre s'évertue à lui conter fleurette

    Le jeune fille n'en fait rien, demande qu'il arrête

    Mais face à son refus, notre tyran s’obstine

    La belle ignore son but, mais déjà le devine

    Elle fuit la forteresse, le satyre à ses trousses

    Elle hurle sa détresse tandis que lui la course

    Et quand il la saisit en gibier de potence

    Le rustre ne faillit pas devant tant d’innocence

    Il tire son épée et d’un coup la pourfend

    Ça y est le mal est fait, elle porte son enfant

    Et la princesse pleure au milieu des poubelles

    Le prince était marié et beaucoup plus vieux qu’elle

     

     





     


     

    l'enfant de don quichotte

    23/08/2007 20:33



    C’est encore la nuit et tout le monde dort,

    Reste cette carcasse qui sur l’asphalte ronfle :

    Elle s’était assoupie au pied d’un arbre mort,

    Sifflant un râle tenace comme un pneu qu’on dégonfle.

    Près d’un banc ébréché le brave gît comme un sac,

    Le visage rougeaud et tout le corps transi.

    L’air un peu éméché, il grogne quand le banc craque,

    Il rêve comme un marmot, il rêve si fort qu’il rit.

    Déjà le jour se lève, le lampadaire s’éteint.

    Le camion des poubelles est passé tout à l’heure.

    Comme on s’endort on crève : il faut bien une fin,

    L’homme dans son sommeil a tué sa douleur.

    Il y a des bruits qui gênent, des images qui dérangent :

    On sait se faire aveugle, l’espace d’un instant ;

    Sur le banc près du chêne, se posent des mésanges,

    Là tout près la mort beugle, on passe tranquillement.

     

     

     

    Ca s’est passé près de chez vous

    Si près de chez vous                

    Trop près de chez vous

    Un homme est mort dans le noir

    Recroquevillé sur le trottoir

    Il avait passé la journée

    A vous regarder défiler

    Vous regarder les yeux humides

    La main tendue dans le vide

    Et quel triste panorama

    Des talons, une canne, un cabas

    Assis à genou sur l’asphalte

    Il espérait juste une halte

    Un arrêt un regard

    Une pièce dans son béret noir

    Immobile avec à son flanc un chien

    Inutile on le disait plus bon à rien

    Il travaillait dans une usine

    Qu’est parti s’installer en chine

    Pas faute de chercher un boulot

    Il s’est mis les huissiers à dos

    Il a du quitté son logis

    Pour devenir un sans abri

    Un intime du caniveau

    Un mendiant, un clodo

    Il est mort allongé par terre

    Au faible halo d’un lampadaire

    Il faisait si froid ce jour ci

    Alors imaginez la nuit

    Le pauvre avait plus rien à boire

    Quoiqu’on dise ça r’donne l’espoir

    Le soir venu il sentait bien

    Qu’il ne verrait pas le matin

    Il s’est éteint près de ce square

    Où on joue à colin-maillard

    Certains gosses avaient peur de lui

    « Maman tu crois qu’il est gentil ? »

    Mais d’autres s’inquiétaient de savoir

    Où il allait dormir le soir

    Lui et son bon vieux labrador

    Se tenaient chaud de leurs deux corps

    Son maitre est mort, il est parti

    Se faire écraser sous la pluie

    Sous l’œil horrifié des passants

    « Qu’est-qui l’a pris, bon sang ?! »

    Ce brave gros chien jaune aux yeux ivres

    Avait perdu le goût de vivre

    Les enfants pleurent les femmes crient

    Tout le monde est anéanti.

    Ca s’est passé près de chez vous

    Un homme est mort et on s’en fout.

     

     

     





     


     

    euta-nazie

    23/08/2007 20:30



    Grabataires, grabataires

    Diagnostiqués d’inutilité à la vie

    Quand sera levé l’interdit

    Ayez s’il vous plaît la décence

    De mettre un terme à vos souffrances

    Que vivent mieux ceux qui le pourraient

    C’est que vous êtes à nos frais

    Que dans vos beaux hôpitaux blancs

    Nos sous s’évaporent dans le vent

    Qu’il nous reste rien dans nos taudis

    Pour vivre ce qu’on appelle une vie

    Les carcasses de nos trentenaires

    En peuvent plus de cette misère

    Alors ayez donc l’obligeance

    Oui saisissez cette grande chance

    D’aller tout droit au paradis

    Pour service rendu à autrui

    Nous pousser pas à bout de nerf

    Ou on finira par le faire

    Mettre une bombe dans un hôpital

    Alléger la dette nationale

    Puis avouez que c’est ennuyeux

    Mourir comme ça à petit feu

    En attendant que les enfants passent

    Pour vous soutirer un peu d’cash

    La galère des maisons de repos

    Où il faut encore se lever tôt

    Se farcir des repas sans sel

    Regretter la bonne vieille vaisselle

    Parce que les couverts sont en plastique

    C’est tout de même plus économique

    Puis faudrait pas que les vieux se suicident

    L’agonie peut rendre intrépide

    Non mais sans rire, on a pas droit

    De décider où, quand, pourquoi

    De partir dans une belle mort

    Et non pas vivoter à tort

    A la grande joie des docteurs

    Qui repoussent à ses limites l’heure

    Ils se targuent de dire qu’il doit lui rester

    Un mois encore avant de claquer

    Et encore c’est approximatif

    Les médecins sont si inventifs

    Où est la dignité de l’homme

    Allez qu’on fasse un referendum

    En tous cas pas dans ces instituts

    Ou leurs souffrances tuent leurs enfants

    C’est beau de vivre jusqu’à cent ans

    Vivre ? Pardon c’est trop marrant !

    S’il y a des vieux qui pètent la forme

    D’autres on sait pu s’ils sont morts, s’ils dorment

    Ils colmatent, ils balbutient,

    Ils geignent, poussent des petits cris

    N’allez pas me dire que ça c’est vivre

    Quand on peut même plus déglutir

    Que c’est la perf’ de glucide

    Qui vous retient de tomber dans le vide

    Des tubes transparents par dizaines

    Qui vous transpercent, qui vous assènent

    Un peu de paracétamol

    De la morphine et on décolle

    Ah vivement que la nouvelle loi passe

    Que finisse le temps des limaces

    On décidera de notre fin

    Pour l’avenir de nos bambins

    On fera des suicides collectifs

    En groupe d’amis, du genre festif

    Comme ils faisaient avec les juifs

    On reprendra l’idée des fours

    Comme au camp de Flossenbürg

    Mais sur ce principe d’état nazi

    Reste bien un petit souci

    Car tout le monde sait que sur un légume

    Le plus dur à broyer,…c’est

    Le fauteuil roulant





     


     

    rêve rouge

    23/08/2007 20:09



    Un sale trou de mémoire a perforé leurs yeux

    Comme un billet de train qui passe au compostage

    Et leurs têtes sont aveugles

    Ne voient plus de miroir qui puisse réfléchir

    Elles perçoivent une lueur par un trou de serrure

    Elle est trouble mais claire

    Comme un petit essaim de lucioles attroupées

    Le temps d’un tour de clé et les voilà dehors

    Livrés aux vents violents et au froid rigoureux

    Les esprits insatiables ont le ventre affamé

    Pas plus épais qu’un clou sous le fer du marteau

    Le halo lumineux n’était qu’une pauvre étoile

    Sur les visages lunaires les yeux sont deux trous noirs

    Qui aspirent dans le vide les astres sanguinolents

    Marx la rouge n’est plus qu’une pâle planète morte

    Une étoile née des rêves, qui,

    Pétrie dans les mains du boulanger Joseph

    Fait du bien mauvais pain pour les petits Jésus

    Et oui Marx la rouge n’est pas l’étoile montante de la nouvelle star

    Elle se meurt dans le pourpre de bouches trop grasses

    Qui mâchent, digèrent, défèquent les vers solitaires

    De Karl et de Friedrich

    Elle meurt dans les pupilles de l’ourse SS

    Elle se noie dans le khôl d’une fade égérie

    Sombre dans le strass des faux cils





     


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