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On ne cherche pas toujours à être compris quand on écrit, mais, plus certainement, à ne pas l'être...
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On ne cherche pas toujours à être compris quand on écrit, mais, plus certainement, à ne pas l'être...

VIP-Blog de pomdapi-copyright
  • 7 articles publiés dans cette catégorie
  • 12 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 23/08/2007 19:57
    Modifié : 08/07/2008 22:13

    Fille (19 ans)
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    nouvel an

    26/08/2007 18:40



    ...réveil matin 15h, je me lève comme une fleur, j'étire les pétales de mes draps que les gerbes d'herbes ont un peu salit, les épines me fendent le crâne, je suis plus au paradis, je meus mes tiges enkilosées et sort des bras de Morphée, plus une goutte de rosé, le ciel est vide, il n'y a plus d'étoiles...




     


     

    été 2006

    26/08/2007 18:37



     On n'oublie rien de ce que l'on veut oublier: c'est le reste qu'on oublie

     

    Combien de temps met-t-on pour oublier une personne? Combien de temps nous faut-il pour oublier une fille? Un garçon? Combien de temps met-on pour oublier le nom d'un ami, d'un parent, d'un frère ou d'une sœur? Combien de temps met-on pour se souvenir d'une adresse, d'un numéro de téléphone,... pour l'oublier. Se souvient-on du montant du dernier plein? Et du nom sur la broche de la dame, derrière la vitre sale et rayée, cloîtrée entre les quatre murs de tôle blanche de la petite maison à la sortie de la station essence. J'ai déjà oublié le nom de la fille qui m'a renseignée ce matin au super marché: je ne trouvais plus la chantilly: ils l'avaient changée de place. Sur le moment, je me suis fait la réflexion que ça lui allait bien, avec ses cheveux noirs coupés courts dans la nuque, un peu plus longs au niveau du visage. Elle avait de grands yeux tristes, bleus ou verts, je ne me souviens plus très bien, je crois en tous cas qu'ils étaient plutôt clairs. Isabelle,... non Nathalie,... peut-être Christelle, un truc qui aurait pu rappeler de la chantilly d'ailleurs: doux, sucré, sans être trop écœurant, presque insipide au fond. Pas Nadège: ça c'est écœurant. Ce mélange de blancs en neige, fade, le tout qui nage... Ca te donne un peu l'image d’une île flottante, une sorte de jelly pâteuse et jaune, jaune pâle, qui tremblote paresseusement quand on la déplace. Ca donne la nausée. De toutes façons les vendeuses avec leur vestes toutes de la même couleur, et leur sourire magasin au service du client, t'aurais envie de toutes les appeler Nadège, ou Angèle, sauf les vieilles, les grosses et les mal-aimables, celles-ci ce serait plutôt Roberte, ou Germaine pour les moins pires. Enfin. Elle, je l'ai déjà oubliée. Par contre je me rappelle encore le serveur du bar où j'avais pris un verre avec Cécile le week-end dernier: il s'appelait Vincent, comme son ex, d'ailleurs je me demande si elle a fini par l'oublier celui là. En réalité on se souvient de certains détails parce qu’ils sont associés à d'autres. Où alors parce qu’ils en valent la peine, un sourire sincère, un regard d'enfant désespéré devant un étalage de bonbons, un mot juste, une odeur.

    Combien de temps met-t-on pour oublier une première fois? Une dernière fois? Une première fois, si on n’a pas conscience que c'est un grand évènement, on l'oublie sans s'en apercevoir, avec toute l'innocence qui peut nous être accordée, cette candeur qui ne nous permet pas encore de juger de l'importance d'un fait ou d'un autre. Premier mot: trop jeune pour s'en souvenir, première crème glacée, première descente en toboggan, première gifle, premier bon point, première partie de bille, première chute de cheval,... tant d'autres qui suivront et nous feront oublier les précédentes. Et puis il y a le premier mot écrit, bien souvent son propre prénom, comme si c'était la chose la plus importante à ne pas oublier. Imaginez, l'instant d'une seconde, que demain vous vous réveilliez sans plus savoir comment vous vous appelez, c'en est presque impensable. Imaginez seulement... Puis le premier amoureux, la première petite amie, petit copain, premier baiser, première galoche, premier grand amour (et dernier ? Certains disent qu’on a qu'un seul amour dans la vie), première fois...Ca, je ne sais pas encore si on l'oublie. Je n'espère pas. Est-ce qu'on peu oublier son premier? Non, il faut se souvenir. Toujours. Surtout quand on sait que ça pourrait arriver d'oublier, par hasard, ou par négligence,... On y pense de temps en temps, puis de moins  en moins. On y pense plus, et de jour au lendemain, on s'aperçoit qu'on a oublié, mais non, pas ça, il ne faut pas oublier. Il faudra que je me souvienne de lui, de ses yeux dans les miens, ses pupilles brillantes, humides d'un plaisir partagé, de nos souffles, en cadence, ces souffles brûlants, brûlants comme nos corps tout entiers, accordés dans la même danse, nos lèvres, insatiables, qui se cherchent, s'agrippent, se mordent, se happent, et son visage d'ange quand il prend la peine d'abandonner ma bouche l'instant d'un regard pour moi, pour mieux me sourire, ce sourire simple, sincère, tendre,… ce sourire. Avec lui je sais que ne regretterai rien. Ces moments dont on a conscience dans l'instant qu'il nous faudra les garder pour toujours à l'esprit. Se souvenir, Ô oui par pitié, faites que je m'en souvienne. Se souvenir des draps bleu clair, bleu comme la mer au dehors, bleu comme le ciel de fin juillet, bleu comme ses yeux contemplatifs, bleu comme le paquet de capotes, bleu comme les draps couleur de ciel, bleu ses yeux outremer, bleu, où l'on s'est noyé ce jour là.

    Puis il y a ces autres moments au goût aigre-doux de bientôt fini, la saveur amère d'une dernière fois, ces moments où l'on sait que c'est la fin, et qu'en même temps cette sapidité funeste annonce un renouveau. Puisque qu'il reste tant d'autres choses à vivre, tant encore de première fois et de dernière fois. Un dernier adieu. Une dernière étreinte. Un dernier regard. Un regard qui serre le cœur et noue l'estomac. Cette sensation de vide et de trop plein, qui donne envie d'exploser, afin de se libérer de cette insupportable absence qui nous tourmente déjà. Tu vas me manquer. Le dernier bain dans l'océan avant de reprendre la route et se séparer.

    Rentrer chez soi, retrouver sa maison, ses habitudes, le plafond. Home, sweet home. Retrouver la routine apaisante, se laisser bercer par le ronron quotidien, la douceur du logis. Cette douceur intolérable au parfum mielâtre, sirupeux, puis entêtant. Cette vapeur éthylique du foyer si cher, tant et si bien qu'il saoule, enivre, et fini par nous étourdir. Besoin d'air. Un peu d'air... De l'air! Changer d'air. Déménager. Regarder une dernière fois sa petite chambre toute vide, toute froide et désormais étrangère. Face à ce néant, on essaie mentalement de replacer les meubles, le lit, le bureau, la bibliothèque, la table de nuit, l'armoire, le tabouret, un berceau en plastique, les cadres au mur, le trophée de gym, les jouets, les peluches, les figurines épars, les vêtements par terre,... Et on réalise qu'on a déjà oublié, on a oublié la couleur de la robe de cette poupée blonde qui siégeait là, dans le berceau aux rideaux roses. Cette pièce d'apparence banale mais si pleine de souvenirs, de disputes, de parties de billes, d’épopées barbiesques et de monstres derrière la porte,...des bribes de vie,... qui déjà s'évaporent, s'envolent, comme échappés d'une bouteille d'eau de vie bien limpide et bien pleine et que de gré ou non, on aurait laissé à l'air libre, et qui sombrent malgré nous dans les méandres de la mémoire. Mémoire trompeuse aux souvenirs difformes, flous, enjolivés ou décatis. 

     

     

    Combien de temps je vais mettre à t'oublier, toi. Toi dont je suis tombée amoureuse. Guérit-on de cette maladie là? Est-ce c'est comme la varicelle: on l'attrape une fois seulement, et après c'est fini? Est-ce que je pourrai retomber amoureuse? En tous cas j'ai eu la varicelle qu'une seule fois . Est-ce c'est comme le sida alors: un virus qu'on sait mal guérir et dont on peut ne pas réchapper? Mourir d'amour. Et si je ne guéris pas, pourrai-je retomber malade? Mais pas malade de toi, malade d'un autre, qui aura la même maladie, comme ça on serait dans la même galère, au moins on se comprendrait. Mais toi tu es là, toujours, de moins en moins, mais toujours. Pourquoi tu ne veux pas t'en aller? Parce-que je ne veux pas que tu t'en ailles. Parce-que malgré moi ce sale amour vivote, là, au fond, et n'attend que toi pour revenir. Reviens. On s'est rencontré un été, c'était sympa, l'été de mes quinze ans, au Sud de l'Angleterre. On riait bien. Toi tu riais de bon cœur, tu riais de tout; et moi, je riais pour rien, d'un rire tristement et simplement heureux, avec mon cœur tout entier, je riais d'un rire qui déborde, parce-que ça faisait trop longtemps que je n'avais pas vécu comme ça, sans idée noire, sans arrières pensées,... Tu avais réussi à me rendre un peu de mon insouciance, que j'avais trop perdue. Vient un moment où l'on réalise que la vie nous arrache notre insouciance par petits lambeaux, comme une pelure qu'on possèderait étant enfant, et qui s'étiolerait avec le temps. Non, pas tellement le temps, mais plutôt cette chose si adulte qu'on nomme l'expérience. Tous pressés de grandir trop vite, on fini par se rendre compte que les soucis nous amochent et on se retrouve là à vouloir préserver un bout de moignon d'insouciance, quitte à être parfois un peu candide, mais c'est si bon de vivre d'amour et d'eau fraîche, ne serait-ce qu'un bref instant.

     Je me disais que jamais il n'y en aurait d'autre comme toi, que je saurais attendre, quitte à avoir d'autres expériences, en attendant. Attendre. C'est si court la vie, peut-on prendre le risque d'attendre? Cela vaut-il la peine? Pour toi j'essaierai.  J'attendrai avec tout ce que j'aurais de patience, jusqu'à ce que... Jusqu'à ce que quoi? Je ne sais même pas. Attendre. Nourrir un maigre espoir pour être mieux déçue. Il y a des  choses comme ça, qu'on se force à ne pas oublier, parce qu'on sent que c'est beau, que c'est fort, que c'est essentiel et que ça doit rester. Rester gravé, dans cette foutue matière grise, cette pâte un peu molle ou friable, pour se souvenir des belles choses. Mais il y a tant de choses, trop de choses. Alors toi aussi je t'oublierai. Puisque tu ne penses déjà plus à moi.



     


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