| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://pomdapi-copyright.vip-blog.com


On ne cherche pas toujours à être compris quand on écrit, mais, plus certainement, à ne pas l'être...
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

On ne cherche pas toujours à être compris quand on écrit, mais, plus certainement, à ne pas l'être...

VIP-Blog de pomdapi-copyright
  • 38 articles publiés
  • 12 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 23/08/2007 19:57
    Modifié : 08/07/2008 22:13

    Fille (19 ans)
    Origine : Rennes
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Juillet  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    30010203040506
    07080910111213
    14151617181920
    21222324252627
    282930010203
    [ nouvelles ] [ divers ] [ commited ] [ moidabord ] [ amour ] [ galerie photo ] [ diary ]

     

    ce n'est pas de l'alcool

    06/06/2008 15:51





    Le derme de l’asphalte transpire, couvrant le pavé noir d’un vernis gris perlé
    Ce bitume qu’on épuise à trop courir les rues
    En se brûlant les jambes élimant le désir d’aller toujours plus loin.
    Les lampadaires pissent une lumière blafarde qui s’immisce avec peine
    dans l’aine d’un trottoir
    Et se coule finalement dans une bouche de dégoût, pour serpenter sous terre
    Et y trouver peut-être une boule à facette pour inonder de feu la piste du dancefloor
    Les automobiles passent, en poignardant la nuit de leurs phares incisifs
    Criblant le calme nocturne de râles vrombissants ou de nuisances plus sourdes aux rythmes abrutissants
    Il y a un vent qui coure et doucement nous enivre de son souffle insidieux qui nous saoule de son air
    D’une atmosphère chargée de vapeurs olfactives, de parfums capiteux, d’alcool et de sueurs

    Et sur l’asphalte les silhouettes tanguent et crient en cœur à l’abordage
    Et le mousse au demi moitié vide met le filet sur une blonde déjà ivre
    Le temps est venu d’accoster… ça hèle ça brame
    Hurle à la lune comme une horde de loups,
    Prédateurs souffreteux dansant sur leurs pattes folles
    Se faufilant dans le sillage du gloussement de quelques poufiasses
    Qui se dandinent et cancanent en cadence sur une scansion d’talons aiguilles
    On dirait qu’elles font des claquettes clip clope
    Dans un nuage de tabac des lèvres épaisses et rouge signalent Un point d’incandescence
    Et pas besoin de projecteurs pour ces starlettes déjà fardées
    Ce halo de strass et d’paillettes, comme un feu d’artifices

    Dans les rues des pantins, marionnettes bariolées, s’agitent frénétiques sur des airs endiablés
    Et désarticulés, ils s’empêtrent malgré eux dans leur fil d’automates
    Et s’effondre par terre, comme des arbres qu’on abat
    Près de ses gueules de bois partis au bois dormant On trouve des lambeaux de poupées de chiffons
    Froissées comme des torchons sur des cartons humides
    Poupées grises et barbues et leurs peluches osseuses Des carcasses qui beuglent, boivent et pissent,
    Mais mangent plus beaucoup que les miettes maladroites des gens trop pressés
    Regardent tantôt passer les tristes gueules cassées des blanches porcelaines
    Ces poupées trop fragiles passées dans trop de mains
    Qui recollent les fragments de leurs chairs dispersées, de leurs corps perdus à force d’abandon

    Et quel triste théâtre que celui de la rue Où l’on vient oublier nos absurdes existences
    Dans un ami, un verre ou un fond de bouteille En feignant de trop vivre à grands coups de fiesta
    Dans cette comédie où l’on tombe le masque Nos masques blancs d’acteurs, de fourbes, d’hypocrites
    Qu’on voudrait être ceux de quelques héros tragique
    Puisqu’on n’est plus personne dans cette farandole Qu’un pauvre moi bien seul
    Qui veut juste oublier et se met à valser au beau milieu d’une place
    En barbouillant un mur pensant laisser sa trace
    Comme une apocalypse, un soir sans demain Où on se fout des autres et de la bien pensance
    Où les yeux deviennent flous, les contours imprécis Où les souvenirs s’envolent comme les bris de verre
    Si l’on on panse nos plaies de compresses éthyliques,
    Ce n’est pas de l’alcool… c’est du désinfectant !






     


    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact pomdapi-copyright ]

    © VIP Blog - Signaler un abus